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Emilie Škrijelj est accordéoniste, mais il ne faut pas s’attendre lorsqu’elle performe à écouter les images sonores que l’on se fait habituellement de l’accordéon. Emilie pénètre en effet par son jeu au cœur de son instrument, elle démonte une à une ses lamelles pour nos oreilles, fait circuler l’air dans ses moindres recoins, elle tapote toutes ses matières et parcourt son architecture, elle fait vibrer sa coque, ses lanières, elle en explore l’anatomie et le rend totalement organique. L’accordéon se transforme presque en synthétiseur. Elle aime à dire en plaisantant qu’elle est une accordéoniste qui n’aime pas l’accordéon. Emilie est également une artiste des platines, qu’elle manipule, scratche et pétrit avec un art qui lui est également très personnel. Accordéoniste, turntablist, Emilie est aussi une artiste plasticienne, et on retrouve souvent ses dessins pour illustrer les pochettes de ses disques. Nous avons la chance de rencontrer cette artiste complète pour explorer un peu plus avant son univers, et certains de ses multiples projets.
Entretien avec Guillaume Kosmicki.
Morceaux choisis :
“KRCI“, premier morceau intitulé 123 du disque Distant Number (2020) avec Emilie Skrijelj (accordéon, samples, électronique), Loris Binot (piano préparé, fender rhodes préparé, moog, traitements) Lê Quand Ninh (percussions).
“Les Marquises” avec Émilie Škrijelj (accordéon, platine, électronique) et Tom Malmendier (batterie). Le premier disque est sorti fin février 2020 sur le nouveau label “eux sæm“.
“Les presqu’iles” avec Émilie Škrijelj (accordéon, platine, électronique) et Tom Malmendier (batterie) pendant le confinement.
“nuit“, extrait du disque Latitudes (2021) avec Emilie Škrijelj (accordéon, samples et mini synthétiseur modulaire), Tom Malmendier (batterie et polystyrènes), Stéphane Clor (contrebasse et violoncelle amplifiée et larsens) et Armand Lesecq (batterie et polystyrènes) en août 2020.
