Bach To 3D est un concert instrumental chorégraphié, qui s’écoute sous casque. Inspiré de l’œuvre de Bach, il est conçu, composé, mis en scène et en son par Soizic Lebrat, violoncelliste à part dans le paysage de la création musicale. Engagée dans une démarche expérimentale, elle aime remettre en jeu et en réflexion ses propres postures et expérimente les pratiques et les processus de création en y intégrant des espaces de recherche scientifique.

Avec Bach to 3D, Soizic Lebrat poursuit ses expérimentations, entamé en 2016 avec Radiophonium, à la recherche d’un art sonore en prise avec son temps et accessible à tous. Elle propose ici une composition singulière, hybridée, inspirée de la première Suite pour violoncelle seul de Bach, œuvre universelle et intemporelle en tissant une avec grande finesse des fils entre musique baroque, musique contemporaine, musique électroacoustique et musique concrète.

Sur scène, trois violoncellistes et une performeuse preneuse de son.
Équipé·es d’un casque, les spectateur·ices sont plongé·es dans un dispositif sonore immersif et invité·es à entrer dans une écoute en trois dimensions, avec la sensation d’être entouré de sons en mouvement. Atomisée, démultipliée, prolongée, déstructurée à la manière cubiste, la partition familière de Bach se réinvente au creux de nos oreilles, révélant peu à peu une œuvre nouvelle et cohérente. 
Une expérience d’écoute passionnante, intime et singulière.

Bach To 3D – Bande annonce #1 from SL on Vimeo.

Bach To 3D est interprétée au violoncelle par : Suzanne Fischer, Benjamin Jarry et Soizic Lebrat
Prise de son performée :  Alice Duchesne
Régie son :  Anne-Laure Lejosne
Avec l’aide d’Eric Leenhardt et Eric Planchot à la lumière et Lucas Pizzini au son.
Bach To 3D a été créée les 14 & 15 janvier 2023 à Stéréolux dans le cadre du Festival Trajectoires, puis rejouée le 18 janvier 2023 à l’Arsenal Cité musicale-Metz dans le cadre du Festival Traverses.

Bach To 3D – Bande annonce #2 from SL on Vimeo.

“Intérieur nuit ou presque. Sur scène une danseuse et trois musiciens aux trois coins d’un triangle qui trace parfois des lignes lumineuses. Les spectateurs, eux, ont un casque sur les oreilles, immersion totale dans le son. Qui emporte et transporte. Frottements de cordes, vibrations, bruissements, souffle de la danseuse… Comme si mouvements et sons ne faisaient plus qu’un. Elle s’éloigne et se rapproche des instruments, se fond dans la pénombre… La vie du dehors vient se mêler un moment à la partition quand la danseuse quitte brièvement la scène pour la rue. Dans les oreilles, le bruit de la pluie sur les pavés, le roulement des voitures. Drôle d’objet non identifié que ce Bach To 3D, on en perd ses repères… Un moment hors du temps comme une délicieuse parenthèse de poésie.” Yasmine Tigoé, Ouest France 16.01.2023

Soizic, pourquoi Bach ?
C’est une œuvre de référence pour les violoncellistes et elle est aussi largement connue, quel que soit l’âge de chacun·e. Et finalement peu importe qu’on apprécie cette musique, elle devient un point de départ qui mène de l‘œuvre originelle à sa recomposition actuelle. Ressentir Bach et l’entendre autrement, c’est aussi une des forces de cette proposition.

Peut-on parler d’écriture cubiste ?
L’œuvre de Bach est démultipliée. À la manière d’une peinture cubiste qui montre sur la même image les différents points de vue de son auteur·ice, je propose une mise en scène qui permet la multiplication des points d’écoute par le mouvement de la danseuse et des musicien·nes. Cette écriture chorégraphique des points d’écoute est rendue possible grâce à un dispositif inventé et expérimenté dans le cadre d’un projet de recherche-création Radiophonium qui a débuté en 2016. Dans Bach To 3D, la performeuse-danseuse capte le son des trois violoncellistes grâce à des micros miniatures placés dans ses oreilles.

Est-ce une composition personnelle ?
En effet, à l’œuvre de Bach atomisée se mêlent mes propres compositions musicales. Elles relient à la fois les mouvements de la suite de Bach entre eux et ouvrent de nouveaux espaces sonores. Elles sont le fruit de trois démarches compositionnelles différentes : la première est issue d’une tradition d’écriture instrumentale, spécifiquement pour le violoncelle, élaborée à partir du principal matériau de cette pièce de Bach, la note sol; la seconde, elle, est issue des musiques concrètes, c’est une composition électroacoustique captée à l’instant de la mise en son du spectacle ; enfin la troisième, de nature chorégraphique, est un travail de mise en scène qui correspond au chemin de la performeuse-preneuse de son à travers son environnement sonore, celui qui se fabrique sur scène. 

Nous ressentons une totale immersion dans le son …
Oui, je voulais que le public, coiffé de casque, entre dans l’intimité des oreilles de la danseuse; qu’il puisse imaginer le mouvement des sons, les mouvements du corps dans l’espace scénique, et peut-être même avoir la sensation d’être le corps de la danseuse !  

Production : Ultrasonore
Aide à la diffusion : SACEM, ONDA, Institut français (Art de la reprise)
Coproduction : L’Agence du Verbe, Les Docks du Films, Pannonica Stéréolux, Laboratoires Vivants , La Soufflerie, Musique et Danse en Loire Atlantique, Athénor – CNCM, Coopération Nantes-Rennes-Brest pour un itinéraire d’artiste(s), Radio Jetfm 
Aide au développement : région Pays de la Loire (Artex), DRAC Pays de la Loire (DICAM) 
Aide à la création : Maison de la Musique Contemporaine, DRAC Pays de la Loire, région Pays de la Loire, département de Loire atlantique, ville de Nantes, Centre National de la Musique
Plan de relance : DRAC Pays de la Loire
Accueil en résidence : Les Laboratoires Vivants (Nantes), La Soufflerie (Rezé), Le Grand Lieu (La Chevrolière), Chapelle Derezo (Brest), Fabrique Chantenay-Bellevue (Nantes), Le Grand B (Saint-Herblain), Au bout du plongeoir (Rennes), Lolab (Nantes), Conservatoire Musique & Danse, Athénor CNCM (Saint-Nazaire)
Partenaire : Radio Jetfm
Accompagnement à la diffusion et communication : Hémisphère son

Photos © Damien Lejosne
Photos © Lucas Pizzini
Photos © Maria Hayes Fischer