A BEGINNING #16161D

Commande d'oeuvres 17.02.2023

Aurora Bauza et Pere Jou présenteront les 11 et 12 mars 2023 à l’Auditori de Barcelone, dans le cadre de la série Scènes, une nouvelle création, A BEGINNING #16161D.
Hémisphère son s’associe à ce projet original qui explore les limites de l’identité individuelle et collective et trace un chemin poétique de l’obscurité à la lumière à travers la voix et le mouvement.

A BEGINNING #16161D est une performance sur les limites de l’identité individuelle et collective, qui sont diluées dans un médium qui s’apparente plus à l’imagination qu’à la réalité.
Un médium plus proche de l’avenir que du présent.
Dans l’obscurité, les interprètes chantent et se meuvent, explorant les potentialités de ce que l’on ne voit pas et traitant la lumière comme un objet qui illumine les voix plutôt que les corps.
Ici, l’obscurité n’est pas quelque chose de sombre, mais la promesse de fantaisie.
L’obscurité est le contexte dans lequel l’imagination est déclenchée pour observer ce que nous ressentons, ce qui est suggéré mais que nous ne voyons pas.
Dans l’obscurité, les notions d’espace et de temps sont altérées, les limites entre les corps des interprètes et celui des spectateurs sont diluées : la conception chorégraphique et la conception de l’éclairage du spectacle renforcent cette altération perceptive de l’espace et des corps, jusqu’à ce que les individus convergent en un seul corps collectif.
En même temps, les conceptions vocales, sonores et chorégraphiques qui envahissent l’espace du public, dévoilent une expérience sonore immersive à 360°, renforçant l’impact sensoriel et émotionnel de cette proposition.

A BEGINNING #16161D ne peut ignorer le moment historique dans lequel nous nous trouvons. Une période dans laquelle, en raison de diverses crises environnementales, migratoires et politiques, nous sommes entourés de récits apocalyptiques qui proclament la fin du monde tel que nous le connaissons.
Saturés par ces récits qui ne voient pas plus loin que la déchéance d’un monde qui s’achève, nous ressentons le besoin d’imaginer le monde qui commence.

A BEGINNING_expanded version – AURORA BAUZÀ & PERE JOU (teaser) from Aurora Bauzà & Pere Jou on Vimeo.

A BEGINNING #16161D est une invitation à l’avenir que nous imaginons après la fin.
Une invitation au monde qui apparaît sur notre rétine quand nous fermons les yeux.
Une invitation à redéfinir la façon dont nous nous comportons, dont nous sommes en relation les uns avec les autres et comment nous tentons d’établir les limites de ce que nous appelons “individuel” et “collectif”.

A BEGINNING #16161D est une invitation à un environnement où les individus sont interconnectés comme dans un réseau, où les hiérarchies sont redéfinies, où le moi et le nous circulent, convergent et divergent.
Un monde où nous avons trouvé de nouvelles façons de survivre, où l’obscurité n’est pas totalement noire.

A BEGINNING #16161D s’engage à innover le langage de la scène en hybridant la voix chantée avec la lumière d’une manière unique et singulière.
Il s’agit d’une proposition qui évolue entre la composition musicale et la création scénique contemporaine en utilisant le discours musical et lumineux pour générer un récit dramaturgique qui donne une visibilité et une réflexion sur des questions essentielles comme la dialectique entre l’identité individuelle et collective, la perspective d’un avenir défavorable sur le plan environnemental et social et le désir de nouvelles formes, de nouvelles façons d’entrer en relation, de s’exprimer, de regarder et de sentir.

LA VOIX

La voix chantée est le moteur expressif et dramaturgique qui anime toute la pièce.
Le chant et sa relation avec la lumière sont au cœur de la recherche et sont les moyens par lesquels les interprètes se rapportent les uns aux autres.
Vocalement, la pièce évolue à travers une partition qui alterne entre une œuvre vocale du répertoire classique et deux œuvres vocales originales, intégrant des passages d’improvisation convenue, c’est-à-dire avec des règles de temps, de timbre, de rythme, de hauteur et de progression harmonique spécifiques, conçues pour évoquer des sensations et des paysages sonores particulier.
Plus précisément, la pièce comprend des fragments du Miserere d’Allegri, ainsi que deux pièces vocales composées pour quatre voix : I don’t cry et After the fin.

A BEGINNING #16161D chevauche la ligne entre composition musicale et chorégraphique, entre architecture sonore et scénographie, entre dramaturgie et discours musical, sans savoir où l’un commence et où l’autre finit.

A BEGINNING #16161D dilue la frontière qui les sépare, ou plutôt habite cette frontière : elle chorégraphie la voix et  vocalise la chorégraphie.
Le résultat est une histoire musicale ininterrompue, pleine de nuances et de paysages, qui construisent le parcours émotionnel et sensible de la pièce et conduisent le discours dramaturgique.

En plus de la partition vocale des interprètes, A BEGINNING #16161D propose une conception sonore qui mélange des œuvres sonores en direct et des voix amplifiées avec un système de haut-parleurs autour du public pour renforcer l’expérience immersive. Il s’agit d’un design sonore qui met en valeur la puissance des voix, enrichit la perception de l’espace sonore et augmente sa capacité à impacter le spectateur.

A BEGINNING #16161D est né avec l’intention d’innover la relation formelle entre l’interprète et le spectateur, en brisant la relation frontale entre le public et les interprètes et en profitant de tout l’espace disponible pour chanter en enveloppant le public.

LA LUMIÈRE

Du point de vue scénique, A BEGINNING #16161D est conçue pour cinq interprètes et dure une heure. La pièce pourra être jouée aussi bien dans des espaces théâtraux que dans des lieux moins conventionnels avec la condition que l’obscurité totale ou presque totale puisse être assurée.
L’obscurité nous offre un espace vide, une tabula rasa dans laquelle l’apparition ultérieure de la lumière est incroyablement significative. L’obscurité est l’espace où tout est possible.
En revanche, la lumière concrétise et détermine la réalité.
Ainsi, pour une grande partie de la pièce, la conception de l’éclairage se concentre davantage sur ce qu’elle ne montre pas plutôt que sur ce qu’elle montre, et est générée principalement par de petites lumières portables contrôlées et manipulées par les interprètes et connectées à une table lumineuse.
En chantant et en se déplaçant, les interprètes relient de diverses manières voix et lumière dans un voyage sonore et lumineux unique qui renforce l’impact émotionnel et l’apparition d’images d’une grande force poétique.
Enfin, un éclairage extérieur aux interprètes apparaîtra également vers le dernier tiers du spectacle, laissant apparaître des fragments de réalité inconnus.
Dans ce sens, la progression de l’obscurité vers la lumière est l’un des traits dramaturgiques les plus importants du spectacle.

Création Auditori les 11 et 12 mars 2023

Création et mise en scène : AURORA BAUZÀ & PERE JOU
Interprètes : ELENA TARRATS, MAIDER LASA, ISAAC BARÓ, DIANA POP, PERE JOU
Musique et son : AURORA BAUZÀ
Chorégraphie : PERE JOU
Éclairage : JOU SERRA, MARIETA ROJO
Costumes : MARIONA SIGNES
Collaboration dramatique et chorégraphique : ALESSANDRO SCIARRONI
Assistance à la chorégraphie: CLAUDIA SOLANO WATSON
Production et accompagnement : ARIADNA MIQUEL
Coproduction : L’AUDITORI DE BARCELONE, CENTRE CHOREOGRAPHIQUE NATIONAL D’ORLEANS
Avec le soutien de : HÉMISPHÈRE SON, GRANER CENTRE DE CREACIÓ, L’ESTRUCH, CC BARCELONETA, CASTELL DE MONTJUÏC

Photos © Aurora Bauza

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