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Créée en juillet 2021, Sonomundo a organisé son premier événement ce dimanche 28 novembre chez Lionel Guérin, le président de l’association : une rencontre culturelle, musicale et amicale, autour d’un verre et des fameux ceviche péruviens, qui lance les activités de ce nouvel organisme que nous présentent ses principaux acteurs.
Sonomundo est la réunion de quatre personnalités et amis désireux de consolider les liens entre la France et le Pérou en associant leur expertise respective : Juan Arroyo est compositeur, Lisa Andrea, directrice de projets culturels et Mariangela Rosato, écrivaine et trésorière de Sonomundo. Romeld Bustamante, diplomate, chercheur dans le domaine des sciences humaines et premier secrétaire de la délégation permanente du Pérou auprès de l’UNESCO, est également d’un précieux conseil en ce qui concerne les relations internationales. L’association travaille aujourd’hui à l’élaboration d’un projet de coopération culturelle entre les deux pays sous la forme d’une charte de l’UNESCO. Elle prendra place à l’Université Nationale de Musique du Pérou et sera renforcée d’un département de management culturel au sens large du terme qui permettra de fortifier les savoirs des musiciens et des acteurs de la culture : avec l’organisation de tables rondes, des journées de formation web et des événements interdisciplinaires réunissant des étudiants musiciens et artistes de tous horizons ainsi que des chercheurs en sciences sociales et humaines : un projet de belle envergure qui pose la première pierre de Sonomundo. « Nous réfléchissons également à la programmation d’une saison touchant à différents domaines de la musique telles l’ethnomusicologie (avec un travail sur les archives du répertoire latino-américain), la musique ancienne comme la création », s’enthousiasme Lisa Andrea Bidault. Juan Arroyo travaille actuellement sur un opéra en lien avec Les Indes galantes de Rameau où il est question des Incas du Pérou, un projet superbe qui relie musique baroque et création sonore.
Sonomundo se veut également un espace de connexion et d’échanges, souligne encore Juan Arroyo, prenant la parole pour présenter les deux artistes de la soirée : la soprano Maya Villanueva, franco-péruvienne, et le compositeur, chef d’orchestre et pianiste péruvien Fernando Valcárcel, actuel directeur de l’Orchestre Symphonique National (OSN) de Lima, qui l’accompagne au piano. Les deux artistes se sont rencontrés il y a peu, à l’occasion du récital de Maya Villanueva programmé dans le cadre de la quinzaine culturelle Quipu du Pérou qui se déroulait du 15 au 30 novembre à Paris, Bordeaux et Marseille. (En lien avec la manifestation, lire la chronique de S. Onimo sur le concert de l’ensemble Regards où s’affichait une œuvre de Fernando Valcárcel).
Pour l’heure, ce sont des mélodies en français (Debussy), espagnol et quechua (Edgar et Teodoro Valcárcel, respectivement père et grand-père du compositeur) que chante Maya Villanueva dont le soprano aussi agile que chaleureux illumine cette fin de soirée.
Michèle Tosi
